Propulsé par le succès de son édition de septembre 2021, qui a inauguré le Grand Palais Éphémère au Champ-de-Mars et a attiré un nombre record de 72 746 visiteurs, Art Paris est de retour, du 7 au 10 avril. Le rendez-vous majeur pour l’art moderne et contemporain a choisi une thématique au goût du jour : la nature et les ravages des dérèglements climatiques.
Cette année, ce ne sont pas moins de 130 galeries et 900 artistes d’une vingtaine de pays qui exposeront leurs œuvres dans le Grand Palais Éphémère du Champ-de-Mars, à Paris. À la fois régionale (avec 60% d‘exposants français) et cosmopolite, la foire d‘art moderne et contemporain Art Paris a choisi de consacrer sa 24ème édition à l‘environnement. Et a pour cela défini deux thématiques : Histoires naturelles et Art & environnement.
Réduire l‘empreinte carbone de la foire, une première dans le monde des salons d‘art
Aux choix artistiques, s‘ajoute une démarche globale d’écoconception, une première dans le monde des salons d’art. Et pour cause, l‘édition de l’année dernière a généré 16 tonnes de déchets. Les organisateurs ont cette fois-ci fait appel à l‘agence Karbone Prod, spécialisée dans l‘analyse des cycles de vie des matériaux. L’objectif est clair : « Réduire de 20% notre impact environnemental par rapport à l’année dernière », dit à l’AFP le commissaire général de la foire, Guillaume Piens.
Art Paris, organisé par la société France Conventions, a pris à cœur les enjeux de la proximité, du local, de circuit court, en termes de transports et de flux de visiteurs. Les moquettes et cloisons sont par ailleurs conçues pour être utilisées bien au-delà du week-end. Le remplacement des éclairages halogènes par des LED a quant à lui permis de baisser la consommation de 62 %. Des choix en cohérence avec les thèmes des œuvres exposées.
Parmi les efforts de cette édition, Art Paris a renforcé sa vocation de rendre accessible l’art contemporain à un public plus large. Quelque quatre-vingts visites de « décryptage » sont organisées avec l’Observatoire de l’art contemporain. Des outils spécifiques sont mis à disposition du public. Le site Internet permet par exemple une visite virtuelle de la foire, propose des filtres de recherche par artiste, ordre de prix, origine géographique… De quoi explorer à sa guise sans crainte d‘être perdu.
Une place faite à l’avant-garde engagée
« Pour une nouvelle génération d’artistes, l’écologie n’est pas un thème de travail, mais leur rapport au monde. »
Alfred Paquement, commissaire d‘exposition et ancien directeur du centre Pompidou, a été choisi pour proposer son regard sur la thématique Histoires naturelles. Il a donc rassemblé une sélection de 20 artistes parmi les galeries participantes.
Au travers de ses propositions, il a souhaité traiter du regard que les artistes portent sur la biodiversité, et de son renouvellement dans l’esthétique contemporaine. « Explorer la nature, l’observer, la mettre en scène, l’inventorier. Constater ses transformations ou sa mise en danger, la retracer dans tous ses états… L’intérêt des artistes d’aujourd’hui pour les règnes végétaux et animaux ne cesse de confirmer sa vitalité », commente-t-il.
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Côté « Art et Environnement », c‘est sous la houlette d‘Alice Audouin, fondatrice de l‘association Art of Change 21 que les artistes s‘exposent. Ce thème met en avant une sélection de dix-sept artistes. Plus jeunes, plus internationaux et souvent militants, ils s’emparent des enjeux environnementaux tels que la destruction de la biodiversité.
« Une nouvelle génération d’artistes, née avec la crise écologique, place les enjeux environnementaux au cœur de sa pratique. L’écologie n’est pas pour eux un thème de travail, mais leur rapport au monde. Ils réinventent le vivre ensemble et les valeurs collectives de nos sociétés. Écoféminisme, post-anthropocentrisme, ils jouent pleinement leur rôle d’avant-garde. Et amorcent avec optimisme un avenir où la coopération l’emporte sur la compétition. », explique la commissaire d’expositions indépendante spécialiste de l’environnement.
Retrouver toute la programmation d’Art Paris, du 7 au 10 avril 2022 au Grand Palais Éphémère (Paris 7e).
