Le festival de la Meuh Folle est de retour les 5 et 6 avril 2024 au Parc des expositions d’Alès. Avec son ADN électro, reggae et dub, l’événement est le fruit d’une aventure collective portée depuis plus de 20 ans par des générations d’étudiant·es ingénieur·es à l’IMT Mines Alès.
L’histoire derrière la naissance du festival de la Meuh Folle est un classique du genre, mais elle fait toujours plaisir à entendre : une bande de potes étudiant·es qui créent en 2001 l’événement de leurs rêves, le grand rendez-vous musical qui manquait à leur ville, Alès.
23 ans plus tard, le festival est toujours là, après des dizaines de passations entre les générations d’étudiant·es de l’école d’ingénieur IMT Mines Alès. Cette année, il se déroulera les 5 et 6 avril 2024, au Parc des expositions d’Alès avec une jolie programmation électro, reggae et dub. À l’affiche : Hilight Tribe, Graviity, Skarra Mucci, Vanupié, Bazil, Bhale Bacce Crew et Devi Reed. Un dispositif Tremplin permettra également à deux groupes locaux de fouler la grande scène : Mango Mango et Dub Driver.
Une belle aventure étudiante
Derrière ces deux jours de fête, on retrouve une trentaine d’étudiant·es de deuxième année à l’IMT Mines Alès. Programmation, sécurité, communication, logistique… « Chaque année, il faut tout reconstruire », explique Alan Retailleau, vice-président de l’association de la Meuh Folle. Même si elle peut compter sur le soutien ponctuel des « troisième année », l’équipe organisatrice doit apprendre en quelques mois les rouages d’un événement accueillant 2 000 personnes. Le tout en parallèle de leurs études.
À lire aussi : 5 initiatives étudiantes qui peuvent (vraiment) changer le monde
Le président de l’association Théo Tisseur raconte les réunions interminables du lundi soir, le plaisir de « s’engager pour faire plaisir aux gens », mais aussi les moments plus compliqués liés à une situation financière précaire. En effet, 2024 apparaît un peu comme l’édition de la dernière chance pour la Meuh Folle qui a pourtant su fidéliser un large public au fil des années. Avec la crise du COVID, passée par là, et malgré un appel à don réussi cet automne, rien n’est encore sûr pour l’année prochaine.
Créativité et engagement
« Il a fallu repenser pas mal de choses », observe Théo Tisseur. À commencer par la jauge, diminuée de moitié cette année, ce qui peut être raconté avec optimisme comme un « retour à une ambiance plus conviviale ». Du bar à la billetterie en passant par un joli partenariat avec la Scène nationale d’Alès, le Cratère, les étudiant·es redoublent de créativité pour faire mieux avec moins.
Côté engagement, le festival prolonge la sensibilité écologique déjà inscrite dans son ADN grâce à des navettes depuis la gare, un système de covoiturage et le calcul par les jeunes ingénieur·es du bilan carbone de l’événement. Un village accueillant des associations étudiant·es, Amnesty International et des artisan·es locaux sera également présent sur le site. « Il y a toujours des choses à imaginer pour améliorer l’impact du festival sur les gens et l’environnement » résume Mayline Castera, vice-présidente de l’association.
Programmation, billetterie et informations pratiques sur le site du festival.