Son tour de France de 4 000 km en vélo électrique solaire en plein hiver a commencé. Parti de sa ville d’Avignon le 25 octobre, Jérôme Zindy prévoit 33 étapes d’ici au 24 décembre. Après un premier trajet, son sac poubelle de 100 litres pour ramasser les déchets sur sa route est déjà plein.
« Je n’allais pas attendre l’avion solaire pour voyager différemment, alors j’ai trouvé cette solution. » Ce sera donc avec un vélo électrique solaire que Jérôme Zindy, communiquant et ancien grand voyageur avec « une mauvaise empreinte carbone », a choisi d’effectuer son tour de France de 4 000 km en deux mois. Un périple en 33 étapes, depuis sa ville d’Avignon à Marseille, puis Nice, Grenoble, Le Mans, la Bretagne jusqu’au Sud-Ouest. Objectif : promouvoir un mode de voyage à faible empreinte carbone.
« Je voulais montrer qu’il existe des moyens peu onéreux de voyager sans polluer », explique à l’AFP le cycliste débutant de 33 ans, qui dit avoir eu « un déclic » environnemental il y a un an. « On nous apprend à aller loin pour se dépayser alors qu’on a de très beaux paysages juste ici », poursuit-il. Son trajet sera ponctué de rencontres avec des acteurs associatifs et institutionnels. Et de pauses pour remplir des déchets trouvés sur la route un sac poubelle de 100 litres. Celui-ci était déjà plein après la première étape le conduisant d’Avignon à Marseille.
Un vélo électrique solaire, même en hiver
Si Jérôme Zindy finance lui-même ces « vacances utiles », le matériel est prêté par deux entreprises. Son tandem aménagé de plus de 2 mètres a été équipé de trois panneaux photovoltaïques, et d’une petite batterie pour compenser en cas de besoin. « S’il n’y a pas de soleil pendant deux mois, le coût des recharges en électricité devrait être de moins de dix euros », affirme le trentenaire.
C’est le second objectif de ce sportif occasionnel : montrer qu’un vélo solaire peut aussi fonctionner en hiver. En effet, les rayons UV qui traversent les nuages hivernaux permettent en principe de fournir l’énergie pour 150 kilomètres par jour. « L’idée, c’est de trouver un bon équilibre entre le pédalage, l’effort musculaire et l’assistance électrique », préconise Jérôme Zindy.
Parti le 25 octobre d’Avignon, le cycliste devrait retrouver les murs de la vieille ville du Palais des Papes le 24 décembre. Avant de chercher d’éventuels financements pour continuer son « odyssée solaire » en 2021.