Dans le cadre du plan de relance, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation annonce l’octroi de 5 millions d’euros supplémentaires par an jusqu’en 2022 pour développer la filière bio, et financer une prime à la conversion.
En 2019, près de 9 Français sur 10 déclaraient consommer des produits biologiques, et 71% au moins une fois par mois. C’est pour répondre à cette demande et soutenir la filière, que, dans le cadre du plan de relance, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation vient d’annoncer l’augmentation du fonds Avenir Bio de 5 millions d’euros supplémentaires pour 2021 et 2022. Il porte ainsi son enveloppe annuelle à 13 millions d’euros.
Mis en place en 2008, le fonds Avenir Bio soutient les programmes de développement de la filière bio. Géré par l’Agence Bio, il permet « d’accompagner financièrement des projets collectifs de développement de la production biologique, menés par des sociétés, des coopératives, des associations ou des groupements d’opérateurs ». Grâce à cette nouvelle enveloppe, le fonds Avenir Bio se voit doté de 13 millions d’euros en 2021 et 2022.
Parmi les projets déjà soutenus, on retrouve notamment la construction de la Cave coopérative du Vignoble de la Voie d’Héraclès en Occitanie, le programme de redynamisation de la filière châtaigne dans le sud ouest « Castanea Sylva », et le programme de développement Pommes bio en Pays de la Loire.
Une prime à la conversion des agroéquipements
Ce bonus du plan de relance en faveur du développement bio comprend également une prime à la conversion des agroéquipements. Celle-ci permettra aux agriculteurs qui souhaitent se lancer dans l’agriculture biologique de financer les équipements nécessaires, mais également d’alimenter un programme de plantation de haies bocagères pour renforcer la biodiversité, et une aide au développement d’approvisionnement bio dans la restauration collective, par exemple des cantines scolaires.
Aujourd’hui, plus de 70 000 opérateurs sont engagés en bio en France, dont plus de 47 000 en production agricole. L’agriculture biologique représente ainsi plus de 10% des exploitations françaises, selon l’Agence Bio.