Les forêts de l’Union européenne pourraient absorber deux fois plus de CO2 chaque année qu’elles le font aujourd’hui si l’on réduisait l’exploitation forestière, conclut une nouvelle étude.
L’étude de Naturwald Akademie, commandée par Greenpeace Allemagne, est formelle. En réduisant l’exploitation forestière d’un tiers dans les forêts européennes, leur potentiel d’absorption de carbone passerait de 245,4 millions de tonnes de CO2 par an à 487,8 millions de tonnes, tout en augmentant leur résilience et stimulant la biodiversité.
« Ces forêts pourraient constituer une excellente ligne de défense contre la dégradation du climat, commente Sini Eräjää, du département Campagne et forêts chez Greenpeace Europe, mais ce potentiel s’amenuise à mesure que de plus en plus d’arbres sont coupés et brûlés pour produire de l’énergie. »
Le tendance prend la direction opposée
Actuellement, 77% de la croissance annuelle des forêts de l’Union européenne sont exploitées. Selon l’étude de cet institut de recherche sur les forêts européennes, la nature et la protection du climat, si l’exploitation tombait à 50%, le potentiel d’absorption des forêts serait doublé. La tendance prend la direction opposée : entre 2000 et 2018, l’exploitation forestière a augmenté d’environ 20%.
Greenpeace et d’autres ONG demandent à la Commission européenne d’exclure de ses objectifs en matière d’énergie renouvelable la production d’énergie par combustion du bois des forêts, autre que les déchets de bois.