Estimant que l’instance « ne faisait rien pour réguler la publicité et répondre à l’urgence environnementale », France Nature Environnement annonce son départ du Conseil Paritaire de la Publicité, le 09 septembre.
Lassé de voir une autorité de régulation de la publicité « défendre, contre vents et marées, les intérêts des annonceurs et des agences en dépit de l’urgence climatique », France Nature Environnement claque la porte du Conseil paritaire de la publicité.
Les publicités se référant à l’environnement sont trompeuses 1 fois sur 10.
Ce départ intervient deux jours seulement après la publication du bilan 2019 « Publicité et Environnement », qui montre notamment que les publicités se référant à l’environnement sont trompeuses une fois sur 10. Vocabulaire abusif, ajout de logos sans rapport avec la publicité ou encore visuels sous-entendant une qualité environnementale fictive sont autant de mauvaises pratiques utilisées par certains annonceurs pour séduire des spectateurs soucieux de la question environnementale.
En plus de constater une hausse des cas de greenwashing, France Nature Environnement raconte que, à la sortie du confinement, l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) a émis un avis négatif pour une publicité promouvant l’usage d’un vélo électrique. La raison ? Cette publicité nuirait à l’image du véhicule automobile traditionnel. La goutte de trop pour l’association, qui ne renouvellera donc pas son mandat.
En guise de dernière contribution, France Nature Environnement liste quatre priorités afin de faire cohabiter la publicité avec les attentes environnementales des citoyens : mettre fin à l’auto-régulation, créer une obligation d’information des effets néfastes des modes de transports sur le climat et la santé, interdire les écrans publicitaires numériques et mettre en place un dispositif « pub acceptée » pour mieux encadrer la distribution de prospectus.e