Pour manifester leur souhait d’un accès plus souple à la nature en période de confinement, de mystérieux manifestants ont dessiné un gigantesque cœur lumineux, à 2 400m d’altitude.
Un étrange parfum de romantisme flottait dans le centre-ville de Grenoble ce vendredi 13 novembre. À la tombée de la nuit, un gigantesque cœur lumineux est apparu au sommet du Grand Colon, situé à 2 400 mètres d’altitude, sur le massif de Belledonne. Une œuvre collective visant à demander un accès plus libre à la nature pendant le confinement, selon le Dauphiné Libéré.
« Bravo à ceux qui ont formé un cœur tout là-haut », déclarait dans la foulée Frédi Meignan, président de Mountain Wilderness. Ce collectif de montagnards s’était vu refuser, par la préfecture, une manifestation demandant de changer la règle du « un kilomètre, une heure » durant le confinement. Leur demande rejetée, les manifestants auraient alors initié cette surprenante démarche.
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« Changer règle pour tous est indispensable pour tenir bon (…) et permettre à tous les habitants de pouvoir sortir, prendre l’air, d’autant que le confinement risque de durer longtemps », explique au Dauphiné Libéré Frédi Meignan, qui s’amuse en disant ne rien savoir de ce mystérieux cœur. « Des individus se sont retrouvés par hasard ! Plus sérieusement, on ne demande pas une dérogation de plus, on demande le droit pour tous d’accéder à la nature car c’est une mesure indispensable. Aujourd’hui, en montagne, on n’y rencontre pas le virus. »
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— N.D. Visitor (@baropalma) November 13, 2020
Cette manifestation spontanée survient alors que 70 personnalités et amoureux de la nature ont publié le 12 novembre dernier une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Initiée par la plateforme Chilowé, et notamment signée par Yann Arthus-Bertrand, le collectif On Est Prêt, Julien Bayou, Matthieu Tordeur, Maxime de Rostolan ou encore Camille Etienne, celle-ci appelle aussi le gouvernement à « un encadrement plus souple et plus responsable des activités en plein air ».