C’est une importante victoire pour les ONG de défense environnementale : Engie a renoncé à un important contrat d’importation de gaz de schiste américain. Ce projet était également contesté par l’État, premier actionnaire du groupe énergétique français.
Le groupe Engie (ex GDF-Suez) ne signera pas le « méga-contrat » d’achat de gaz de naturel liquéfié américain, selon une information du Monde en date du 3 novembre. Une opération estimée à 6,9 milliards de dollars (environ 5,9 milliards d’euros) rendue caduque grâce à la mobilisation d’ONG et la pression du gouvernement.
L’accord portait sur l’importation de gaz naturel liquéfié pour la période 2025-2045. Or, celui-ci aurait été issu de gaz de schiste produit par fracturation hydraulique, un mode d’extraction interdit dans l’Hexagone. Ce gaz aurait ensuite transité via le Rio Grande LNG, immense projet de terminal méthanier au Texas.
La Société Générale également montrée du doigt
L’État français, premier actionnaire d’Engie, s’est rangé derrière les protestations de plusieurs organisations de défense environnementales. « Cela ne correspondait pas à notre politique de transition écologique », a indiqué une source gouvernementale à l’AFP.
Pour Lorette Philippot, chargée de campagne aux Amis de la Terre France, « le rejet par le gouvernement et Engie de ce contrat est une nouvelle reconnaissance explicite des ravages climatiques, environnementaux et sociaux du gaz de schiste ».
Désormais, l’ONG montre du doigt la Société Générale, « conseiller financier pour le développement de Rio Grande LNG ». Elle appelle la banque française « à sortir à son tour du déni et à arrêter définitivement de soutenir ».