Et si la transition énergétique n’était pas celle que certains veulent nous faire croire ? Dans le documentaire La face cachée des énergies vertes, les réalisateurs Jean-Louis Perez et Guillaume Pitron ont enquêté sur les voitures électriques, l’éolien et le solaire, ces énergies « propres » pourtant très gourmandes en métaux rares.
En 2018, le journaliste Guillaume Pitron a publié La guerre des métaux rares, fruit d’une enquête de six ans sur la « face cachée » de la transition énergétique. « Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares… Ces ressources sont devenues indispensable à notre nouvelle société écologique et numérique. Or, les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole », écrit-il.
Deux ans plus tard, le journaliste présente La face cachée des énergies vertes, un documentaire co-réalisé avec Jean-Louis Perez. Ces derniers s’attaquent notamment au mythe de la voiture électrique, mascotte de la révolution verte au bilan écologique plus que contrasté, mais aussi à l’éolien et au solaire. Des énergies dits propres, pourtant gourmandes en métaux rares, dont l’exploitation entraîne de « graves problèmes écologiques et économiques » dans de nombreux pays comme la Chine, le Chili, la Bolivie ou encore le Congo.
La transition énergétique est « un immense greenwashing»
Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « c’est le péché originel de la communication de parler d’un véhicule propre quand on parle de voiture électrique ». En cause, l’utilisation de nombreux métaux rares nécessaires à sa conception qui cause des ravages à l’autre bout du monde.
Pour Philippe Bihouix, ingénieur et membre de l’Institut Momentum, « il n’existe pas de produit zéro impact, zéro CO2. Ce n’est pas possible », avant d’ajouter que la transition énergétique est « un immense greenwashing. On fait semblant d’êtres propres et, en réalité, on est sales. On a simplement délocalisé la pollution ».
À la conclusion du documentaire, l’ingénieur est clair : « On se trompe de transition. On est dans une transition basée sur le progrès technologique et la consommation de ressources là où il faudrait baser la transition sur la sobriété ».
Pour voir le documentaire, disponible sur Arte jusqu’au 22 janvier 2021, cliquez ici.