Les superbes images au cœur de la nature suédoise, l’intense relation entre le surfeur Freddie Meadows et « sa » mer, et le combat de celui-ci pour la mer Baltique sont autant de raisons pour consacrer 26 minutes au visionnage du dernier court-métrage de Maceo Frost, Live To Sea.
Fait rare dans le monde du surf, Freddie Meadows est né en Suède. Son destin devait l’inscrire dans les pas des plus grands surfeurs mondiaux, mais une maladie auto-immune coupa cet élan, et l’éloigna des vagues pendant près de trois ans. À 25 ans, de retour dans le classement mondial, il s’apprête à participer aux Championnats du monde quand il choisit soudain de retourner sur ses terres afin d’y traquer la plus belle vague du pays.
C’est cette quête d’un jeune homme au cœur de la nature de son pays, affrontant dès le plus jeune âge la mer glacée, les affres de la maladie puis sa quête de la vague parfaite que raconte le splendide court-métrage Live To Sea. Réalisé par Maceo Frost, déjà auteur du très beau film Daughter By The Sea, tourné à Saint-Jean-de-Luz, il met cette fois en lumière le parcours méconnu de Freddie Meadows, surfeur engagé pour la sauvegarde de la mer Baltique aux côtés de Greenpeace, et la construction d’une scène du surf en Suède.
Le combat pour la Baltique
C’est aussi le récit d’un sportif pro qui décide de quitter le rythme des compétitions internationales et des vols incessants pour suivre « l’appel d’un surf plus profond », dans son pays natal. « Voir et sentir la vague chez moi, en Suède, c’était quelque chose d’exceptionnel, explique-t-il au cours du film. Et une complète confirmation que cette intuition était la bonne. Ce que je connais de moi-même, je l’ai appris en plongeant aussi profond que possible dans le mystère et la magie de la mer. C’est cette sensation que je devais suivre pour me sentir au bon endroit. »
Au long des 26 minutes du film, le réalisateur Maceo Frost fait voyager sa caméra dans l’époustouflante diversité de la nature suédoise : des forêts enneigées aux profondeurs des océans, jusqu’aux images d’immenses vagues en formation, prises sous la surface de l’eau. C’est l’occasion aussi, pour Freddie Meadows, d’appuyer son combat pour la mer Baltique, « l’une des plus polluées du monde » souligne le film en conclusion. « Aujourd’hui, la mer Baltique est dans un état critique. (…) Elle peut encore être sauvée, mais il faut agir immédiatement. »